STALKER - Dissection du cadavre de la littérature

Éditeur : L'Harmattan

Année : 2001

Mon premier ouvrage (qui porte et garde la trace d'une perte terrible) envoyé chez Gallimard, les éditions du Cerf, aux Syrtes, à La Table ronde et à bien d'autres.
Gallimard n'en voulut point pour de sombres raisons juridico-morales d'accord avec George Steiner, Le Cerf en voulut mais à condition d'en émasculer le style jugé bien trop bernanosien...
J'avais d'abord choisi comme titre un vers détourné de Paul Celan, La Parole souffle sur notre poussière, jugé abstrus par L'Harmattan et surtout peu vendeur...
Anecdote : le manuscrit initial de ce livre, bien plus épais que la version publiée, fut relu et soigneusement amendé par Olivier Véron, directeur des Provinciales et de la collection éponyme éditée par L'Âge d'homme : à l'origine, cet essai devait paraître dans ladite collection, qui a édité de beaux livres, de Lapaque, Soulié, Rivron ou encore Giocanti. Véron, qui voulait me faire conclure ce livre dans le sens d'une méditation inspirée de Péguy sur l'Incarnation, ne sembla pas comprendre que les doutes et les apories de Steiner étaient, avant tout, les miens...