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21/04/2012

Quelques changements

Crédits photographiques : Altaf Qadri (Associated Press).


Mes chers lecteurs, j'ai beau tourner le problème dans tous les sens, je ne vois plus que cette solution : rendre Stalker payant !
Entendons-nous bien sur ce fort vilain mot.
En premier lieu, j'ai décidé de garder l'ensemble des notes (à ce jour, près de 1 300) totalement gratuites, donc visibles par tous.
La seule nouveauté est que, désormais, il vous est possible de faire un don, grâce au bouton prévu à cet effet ci-dessous et qui, à terme, apparaîtra de façon permanente tout en haut de la colonne de gauche. La connexion Paypal est bien sûr totalement sécurisée.
Un don, 10, 15, 20 euros, ces sommes sont à la portée de tous ou presque, bien davantage que des sommes extravagantes (je puis rêver !) mais un don versé de manière régulière, puisque le travail que je fournis avec Stalker est régulier, c'est là je crois le point le plus important.
Stalker existe désormais depuis 2004, a accueilli des dizaines de rédacteurs qui sont souvent devenus des amis comme Francis Moury, Jean-Luc Evard, Serge Rivron, Rémi Soulié, Pierre Mari ou Germain Souchet, autrefois Sarah Vajda, Laurent Schang, bien d'autres encore comme le très regretté Dominique Autié, l'un des tout premiers blogueurs à avoir salué mon travail.
Il est considéré par nombre d'entre vous, simples lecteurs, professionnels de l'édition ou écrivains et si j'en juge par l'abondant courriel que je reçois depuis des années, comme l'un des meilleurs blogs français de critique littéraire par la qualité de ses textes (et cela bien sûr, quelles que soient les critiques, souvent remarquables de finesse et de précision, qui m'ont été faites, ainsi que les désaccords exprimés et argumentés sur tel ou tel auteur que j'aurais, allez savoir, fort injustement brocardé).
Or, je ne vous étonnerai pas en vous indiquant que, de ce travail pour le moins conséquent (certains disent et ils ont raison : colossal) et sur lequel j'ai souvent réfléchi, je n'ai jusqu'à présent pas reçu un centime d'euro, exception faite des ouvrages qui m'ont été envoyés en service de presse, dont j'ai du reste systématiquement indiqué la nature toutes les fois que je les ai évoqués et, surtout, que je ne me suis pas dépêché d'aller revendre.
Il ne vous aura sans doute pas échappé que, depuis quelques mois et maintenant années, je dois faire face à une triple procédure coûteuse : je puis être forcé de verser la somme de 9 000 euros (ou bien sûr, moins, ou rien, ou beaucoup plus, allez savoir !) à laquelle j'ai été condamné le 17 décembre 2011 par le TGI de Paris, en vertu d'une décision parfaitement aberrante et qui, pour le moment, n'a toujours pas été motivée, si les juges de la Cour d'appel que mon conseil et moi-même avons saisie n'entendaient pas mes arguments.
À cette somme s'ajoutent bien évidemment celles que j'ai dû engager pour, justement, me défendre contre les trois plaignants que sont Valérie Scigala, Jean-Yves Pranchère et Emmanuel Régniez (sans compter l'opportuniste Pierre-Antoine Rey, cacographe émérite et lecteur inculte, pourtant jamais évoqué, de près ou de loin, concernant les faits qui m'ont été reprochés par lesdits plaignants).
Ne vivant que de mes piges [ce n'est même plus le cas, NdJA du 27 janvier 2013] et de divers travaux de rédaction, je ne puis désormais tenter (je dis bien : tenter) de continuer à écrire que grâce aux dons que vous aurez l'amabilité de me verser, non pour payer mon avocat ou éponger une possible condamnation, mais pour me permettre, tout simplement, de continuer à publier des critiques que vous ne trouverez nulle part ailleurs et de les publier, j'insiste de nouveau sur ce point qui me semble essentiel, de la même façon que je l'ai fait jusqu'à présent, c'est-à-dire régulièrement, puisque la régularité, l'acharnement que l'on soupçonne sans doute à honorer cette goule insatiable qu'est Stalker, représentent l'unique secret de la longévité d'un blog, sans oublier, tout de même, le fait d'avoir quelque chose à écrire.
Les choses se présentent en effet, désormais, d'une façon lumineusement simple : soit je reçois quelque salaire (le terme de don, d'un point de vue juridique, serait plus correct) pour le travail que je continuerai à accomplir sur ce blog.
Soit je n'en reçois pas et je dois trouver les moyens, forcément extérieurs à l'activité de critique littéraire qui, en France, ne paie guère (1), pour continuer à assurer mes travaux de rédaction et ainsi vivre décemment à Paris et, dans ce cas, je devrais abandonner Stalker, pour la raison qu'il me demande des journées entières de travail (lectures bien sûr, prises de notes, rédaction de la critique proprement dite, relecture, correction, mise en page HTML, choix minutieux de l'iconographie, mise en ligne et publicités sur différents supports, réponses bien souvent très détaillées aux courriels reçus, etc.).
Que je supprime ce blog la mort dans l'âme ou en me réjouissant d'être enfin débarrassé d'un ogre qui dévore mes forces ne changera rien au résultat, que l'on peut résumer de la plaisante façon suivante : marcher (en arpentant la Zone labyrinthique, en continuant de l'alimenter coûte que coûte, en constituant, petit à petit, une espèce de bibliothèque de survie) ou crever (sans avoir pu atteindre, qui sait, la Chambre des miracles, sans avoir pu écrire sur tant d'auteurs et de livres que je découvre ou relis).
Vos avis sont les bienvenus ci-dessous.

Note
(1) Qui ne paie guère, sauf à être une starlette beigbédienne ou moixienne qui multiplie les tribunes ineptes, ou bien un communiste de salon comme Jérôme Leroy qui, lui, possède le don enviable de bi-location, et inonde en conséquence de ses textes Valeurs actuelles ou Causeur dont on peut penser ce que l'on veut, hormis le fait que ces deux titres sont d'inspiration, ou même de tendance, ou même encore de très lointaine extraction communiste.

Commentaires

Chambre des miracles — nous y sommes.
Personne, pour produire autrement ce que vous avez fait ces dernières années. Continuez et souhaitons que vous soyez convenablement pillé si ce n'est entendu sur ce chemin, car on ne vous le pardonnera pas. Mes compliments.
Gérard Georges Joannès

Écrit par : Gérard Joannès | 21/04/2012

Votre blog est super, d'une incroyable richesse.
J'apprends énormément de choses nouvelles sur des auteurs connus et découvre des inconnus.
De plus, esprit juste et drôle (les Nambikwara).
Merci

Écrit par : Dominique Sewane | 21/04/2012

Et pourquoi ne pas essayer de faire passer de la publicité sur votre blog, ce n'est pas déshonorant, et le lien pourrait même être plus lâche qu'avec, par exemple, un généreux donateur qui pourrait être tenté de vous influencer.

Écrit par : Hugo | 21/04/2012

La publicité sur Internet n'est rentable que sur des sites où des dizaines de milliers de personnes se connectent par jour. Ce n'est quand même pas encore le cas de Stalker et, si ça l'avait été, je n'aurais pas eu besoin de tenter de proposer cette formule, qui me semble la plus correcte que les classiques formules d'abonnement, d'abord pour le lecteur, soumis à aucun péage.
A qui songez-vous, à Yannick Haenel, Antoni Casas Ros ou Mathias Enard me faisant un din généreux en échange d'une note positive sur leurs navets ? Ah oui, ce serait très drôle mais je crains que nous ne voyions pas cela de sitôt, hélas ou heureusement.

Écrit par : Juan Asensio | 21/04/2012

Aujourd'hui j'ai mis patates et haricots en terre. C'est une façon de se balader en sifflotant dans la montagne. Je vous suis reconnaissant d'avoir bien voulu intégrer cet humble bouton de connexion. Nous allons pouvoir vous remercier de la juste récolte et de vos dons.

Écrit par : CB | 21/04/2012

Les sites à 10 000 visites quotidiennes, sont en général des sites aux commentaires ouverts. Vous avez décidé d'être restrictif de ce côté là, on peut le comprendre, mais on peut aussi imaginer qu'un site de la qualité littéraire que vous avez maintenue jusqu'à maintenant puisse attirer des débatteurs tout en éloignant les trolls qui sont peu à l'aise dans le qualitatif.

Écrit par : Hugo | 21/04/2012

Hugo, le sujet de l'ouverture (ou pas) des commentaires est mon marronnier préféré, vous le savez.
Ma réponse, la même depuis 2004, n'a pas varié d'un iota : sauf exception, lorsque le sujet s'y prête et avec l'accord des intéressés, j'ouvre les commentaires de Stalker sur des questions polémiques, disons, pour faire large, le politico-social, y compris à lourde tendance philosophique et ou eschatologique (cas d'articles de MM. Rivron ou Moury, entre autres, y compris lorsqu'ils débattent entre eux) alors que les champs littéraire et de critique littéraire me semblent exclure ce type de sympathique échange de comptoir, et cela, quelle que soit la qualité des intervenants.
Du reste, cet exercice a ses limites, bien vite atteintes puisque, dans le cas de MM. Rivron, Moury ou Evard, vous avez peut-être constaté qu'ils se répondaient, certes, mais à coup de notes répondant à d'autres notes, ce qui me semble, en fin de compte, un excellent moyen d'engager un dialogue de très haut niveau, voyez ainsi la passionnante discussion, sur l'Histoire, entre Evard et Moury.
Le dialogue, oui, j'adore cela même, j'en ai donné, au sujet de mon travail, plusieurs dizaines, regroupés colonne de droite.
Mais le dialogue réel, pas journalistique, ce avec quoi finit toujours pas se confondre l'échange blogosphérique.
Du reste encore, et là non plus je n'ai pas bougé d'un iota : toute personne désireuse de réagir à un de mes articles a toujours eu la possibilité, et ne s'est jamais privée de l'utiliser, de m'écrire.
Imaginez-vous un débat de trente intervenants et 200 commentaires sur, au hasard, Diadorim de Guimaraes Rosa ? Pas moi, et pour bien des raisons, la première tenant au fait que je n'ai jamais caché chercher à provoquer l'attention de mes lecteurs en leur offrant une matière exigeante, difficile, hermétique parfois, à rebours même des facilités journalistiques d'un Pierre Assouline (hasard de nouveau) qui, pour le coup, attire des centaines de couillons qui viennent chez lui pour se gratter le nez, péter ou, parfois, dans un moment de fatigue, glisser une vacherie et même, rendez-vous compte, quelque peu commenter la note en question, oh, rassurons-nous, pas bien longtemps.
La Zone est le lieu des solitaires : ils y entrent seuls, y découvrent ce qu'ils y ont apporté.
Moi, je ne suis que le stalker, le guide : pas le confident, pas le copain de comptoir, pas le maître, pas même le conseiller.
Rôle difficile d'ailleurs, mais je ne me plains pas, c'est moi qui l'ai choisi (encore que...).

Écrit par : Juan Asensio | 21/04/2012

"choix minutieux de l'iconographie"

Une des choses très appréciables ici clairement.

Écrit par : yt75 | 22/04/2012

Oui, j'ai bien compris votre position et même si j'ai plutôt tendance à vous en féliciter, cela fait un peu: "je suis seul sur la montagne de la littérature avec quelques-uns qui me ressemblent".
Elle suppose, comment dirais-je, un peu de dédain à l'égard des participants de blogs littéraires traditionnels et notamment celui que vous visez, où au delà de beaucoup de bêtises, c'est vrai, il peut y avoir, de la part des commentateurs, de belles ouvertures et des découvertes sur des textes ou des auteurs.
Votre blog, même avec ses exigences, peut malgré tout, sans sombrer dans le n'importe quoi, se faire une place dans un monde littéraire moins pointu, que vous avez tort de considérer dans son ensemble comme insuffisant, ou indigne, à qui on peut apporter, pourquoi ne le mériterait-il pas, Madame Bovary ou les Illusions perdues s'adressent à tout le monde, une critique littéraire de la qualité de la vôtre.
Je me mêle sans doute de ce qui ne me regarde pas, mais après tout si vous avez ouvert les commentaires cette fois, c'est pour entendre d'autres sons de cloche, que le vôtre propre.
Je ne voudrais pas faire hurler avec un exemple terre à terre, mais vous me faites penser à un vigneron qui pense que sa seule fonction est de produire un vin quasi inaccessible ou par le prix ou par la compréhension, alors qu'il n'existe pas dans un désert, qu'il est là, avec son maximum de savoir faire et d'excellence de son terroir, non pas pour étinceler lui-même, (il n'est qu'un passeur) mais pour parler à tous du vin et initier ceux qui le veulent.
Internet est peut-être en train de faire bouger les lignes de la critique littéraire, et il n'est pas sûr que cette démocratisation soit vile.

Écrit par : Hugo | 22/04/2012

Bonjour cher Juan, tout d'abord milles excuses de m'être évanouit, sans mot dire dans d'autres occupations, mais moi aussi je dois gagner de l'argent, et milles mercis pour l'hiver studieux que vous m'avez fait passer. Je n'ai pas bien compris ...vous voulez rendre l'accès au Stalker payant?, ou bien seulement offrir la possibilité a qui le souhaite et selon l'humeur de sa bourse, de faire un don? Ce n'est pas la même chose! Si vous rendez l'accès au site payant, cela suffira t-il a combler ce qu'il vous manque? peut être que non, et vous rentreriez dans une confidentialité peut-être plus "moralement" dommageable aux vues des ambitions prospectives de votre blog. Alors qu'en laissant le site libre d'accès, tout en maintenant le possibilité de faire un libre don (dont peut être l'anonymat devrait être garanti?) vous ne restreindriez pas votre lectorat tout en laissant ouvert la possibilité d'une rétribution aussi légitime que nécessaire, qu'on ne peut estimer a priori...a moins qu'il ne soit établit selon les lois de l'économie politique, que de rendre quelque chose payant en attise l'attraction et la fréquentation (mais la encore, si ce n'est plus la qualité du site qui attire, et même si on en retire plus de bénéfice pecunier, il y a quelque chose de contradictoire intrinsèquement avec l'intention essentiellement culturelle et quasi édifiante, donc forcement gratuite, de votre blog a le transformer en objet de consommation)...l'accès a la vérité par voie de finance se nomme sophistique depuis l'antiquité grecque, et l'intrusion d'un rapport marchand dans ce qui relève des plus ontologiques fondements de notre rapport a la réalité est une adjonction mercenaire dit Aristote, au travail qui a forcement des conséquences sur le rapport le plus haut qui soit possible entre les hommes, celui qui fait le propre de votre blog, le dialogue maïeutique. La gratuite aussi dommageable soit elle pour l'écrivain que vous etes, est une garantie de franchise et de transparence dans le lien, autant que la souffrance et l'exclusion sont la marque chrétienne du désir de Dieu,une garantie de radicalite dans l'interrogation, de soumission a la vérité et a sa recherche uniquement; le nécessaire support de la langue dont l'argent au fond ne fait que détourner le cours de milles manières pour immobiliser dans la fascination béate d'un rapport directe au vrai qui serait justement tout le contraire d'un rapport en esprit et en vérité, qu'acheter le renoncement aux zones d'obscurités dont vous voulez être le "guide" virgilien de nos traversées romanesques; mêler argent et littérature est toujours mauvais signe, car l'argent achète l'irréflexion, vend l'esprit, rend servile, lâche, partial, suffisant, faussement extra-ordianire, inapte a la vie et a la vérité par un pernicieux consentement au renoncement, a l'éclatement de toutes les tyrannies de la tenebre sur la transparente mise en accusation de la pensée qui ne peut mener qu'au dévoilement de cette éternité, dont Christ dit qu'elle est absolument inaccessible aux riches. L'argent se substitue a la pensée, c'est a dire a la réciprocité absolu avec l'absolu, interdit la compréhension de soi devant Dieu, bref, l'essence de l'argent c'est de vendre Christ ; l'esprit éternel que nous sommes ne se soucie pas de l'argent, mais les hommes s'en soucient et font indirectement pression sur la conscience pour qu'elle cède aux appels des branches du figuier du désespoir de l'éternelle incompréhension de soi ou se pendit Judas. Et puisque chacun donne ici son avis, je donnerais aussi le mien; quoiqu'il en soit je ne suis pas personnellement favorable a la solution que propose Hugo; cher Hugo, la qualité intrinsèque du site ne se discute pas, elle est l'âme et l'arme du bloggeur; l'amoindrir pour des raisons quantitatives reviendrait a noyer ce qui se distingue justement par sa qualité et a imiter ce que Juan critique, c'est impossible; et, par ailleurs, si tout ce qui est rare est chère, a quel prix ne faudra t-il pas mettre l'accès du site si on voulait l'estimer a sa juste valeur?; les questions d'argent embrouillent tout, c'est le lego existentiel des nigauds dépourvue de pensée; se tenir le plus éloigné possible de ces considérations est une condition necessiare et indispensable a l'essor de la pensée libre (ce qui ne veut pas dire qu'on ne doit pas s'en préoccuper mais sans le mêler a l'essentiel, en faire l'inessentiel vouer au mépris et l'éternel oubli est une position sage) par contre je suis d'accord avec vous, j'aimerais bien aussi , parfois, entre deux excellentes trouvailles littéraires de derrière les fagots, entendre quelques "renouvellement" stalkien des exégèses classiques concernant les grands auteurs....mais bon Juan dit qu'il a suffisamment a faire avec les "maudits" pour ne pas en plus revenir sur les sempiternelles vessies de la littérature (il y aurait cependant malgré tout un intérêt pour l'unité de la pensée a faire ainsi le tour de la culture française classique, a rattacher les "exceptions" au "général" sans pour autant que le lien entre les deux ne provienne des basses couches de la sous-littérature, mais précisément que l'étincelle , la lumière des sommets redescende jusqu'au fond des vallées ou circulent la grande masses des intérêts littéraires)....Quoiqu'il en soit cher Juan, courage, votre situation est parfaitement impossible, et comme le jeune homme de la "Répétition" vous devez je suppose, vous attendre a la venue d'un orage puisque toutes les issues raisonnables vous sont soustraites; aussi, comme lui, entrevoyez dans l'impossible la possibilité de l'issue absurde de votre histoire, du surmontement de l'épreuve comme un gain remplit de cette indicible joie que Constantin nomme "la seconde puissance de la conscience" ou la conscience éternelle du moi gagne et accède a elle même dans son opposition a un temps et a une histoire qui use d'ironie envers vous . Bien a vous. jerome

Écrit par : jerome | 23/04/2012

Hugo, j'ai maintes fois abordé ce sujet de la critique littéraire telle qu'elle est pratiquée (ou pas) en France dans les médias traditionnels et, depuis quelques années, sur la Toile, pour ne pas avoir à y revenir trop longtemps. La démocratisation ? Ah oui, belle affaire, qui fait que 98% de la Toile dite littéraire ne vaut rien, avec des blogs où des bonnes femmes ne disent rien d'autre qu'un pathétique et ridicule j'aime ou j'aime pas, avec des bonhommes qui, tout en jurant le contraire, lorgnent vers les journalistes (histoire, on ne sait jamais, d'être repérés...) en y mettant les formes, mais nous disent la même chose ou presque, ce bref pet de ruminant en double détente, j'aime/j'aime pas !
La critique est un choix, et le choix dérange, comme toujours, je pourrais vous citer bien des exemples où l'on m'a reproché de crucifier, si je puis dire, des livres et même des auteurs qui me semblent être des imposteurs...
Je ne cherche pas, ici, à n'être qu'un passeur puisque je légitime mes lectures et la teneur de mes critiques, c'est le moins qu'on puisse dire et que, après tout, je n'ai pas l'humilité de me contenter de dire que la critique littéraire n'est qu'un langage second alors que, bel et bien et de toute évidence, elle est un art.
Je n'ai donc pas à me mettre au niveau, qui n'en est d'ailleurs pas un, des autres, qui répètent tous la même chose en concert. Un exemple parmi tant d'autres : voyez ce que les blogueurs écrivent du dernier roman de Lionel-Édouard Martin, Anaïs ou les Gravières : rien, si peu, la quatrième de couverture avec un résumé du livre, deux-trois citations et une pseudo-conclusion confondante de bêtise satisfaite ! Pitoyable, enfin ! : je dis ce que j'ai à dire et considère que les lecteurs sont suffisamment intelligents pour faire leur choix dès que j'ai pris le risque d'exposer ma vision, que je me trompe ou pas n'est pas l'affaire.
Puisque je m'engage pour un livre, qu'ils en fassent autant, mais alors, s'ils ne sont pas d'accord avec moi, qu'ils déploient donc le travail que j'ai fourni pour rédiger ma critique ! Voilà à quel niveau d'intensité se situe à mes yeux le dialogue, tout le reste n'étant que bavardage virtuel et commentaires de commentaires de commentaires.
En fait, s'il y a une constante de mon travail, c'est celle qui a consisté à ne jamais considérer les lecteurs comme des imbéciles tout juste capables de déchiffrer une quatrième de couverture améliorée, ce à quoi se réduisent, hélas, la presque totalité des critiques virtuelles qu'il m'a été donné de lire depuis les années 2000, à quelques infimes exemples près que je me suis du reste toujours efforcé de saluer.
Jérôme, sauf erreur de ma part, le texte de ma note aurait dû répondre à vos deux interrogations, non ?

Écrit par : Juan Asensio | 23/04/2012

Pourquoi je viens ici et y reviens ?

Pour respirer un air qui ne se respire pas ailleurs.

Écrit par : Cédric | 23/04/2012

Tout a fait cher Juan, mon interrogation portait sur l'anonymat des dons.
Si je peux me permettre une remarque cher juan, qui n'a plus rien a voir avec les questions d'argent, il y a un grand absent sur le stalker: la science, je veux dire non sa pratique dure, mais son exégèse épistémologique. Le domaine de l'unité de la culture que vous parcoureé en tous sens, prennant a chaque fois la mesure des production immaterielles de l'histoire qui definissent l'humanite a l'aune de la parole ou la "repetitiojn" est consciente d'elle meme, sembler ignorer ces régions pourtant absolument fondamentales de notre temps, et le Virgile que vous êtes tremble devant les transformations de Planck; pourtant l'étendue de votre exploration unitaire, systématique des différents domaines de la culture, ne peut sans dommage , sans inconséquence s'amputer d'une telle traversée. Dans le réseau de vos amis figure des historiens, des spécialistes de la littérature, vous même possédez le religio-littéraire; mais jamais l'éminent et récurrent problème du rapport de la raison et de la foi dans la forme contemporaine (c'est va dire en dehors des généralités de principe hérité de la tradition philosophique, mais dans le cadre d'une remise a plat de la questions dans les termes nouveaux qu'impose l'effondrement de l'intellignece du monde dans la mécanique quantique) qu'impose les derniers développements de la cosmologie autant que de la mécanique quantique ne vous inquiète. Aussi manque il encore certaines harmoniques dans le moirrement de la chambre des miracles. Je ne parle pas de science fiction, qui pose plutôt le problème de la langue comme rapport au fictif, ni de la fausse idée que souvent les natures littéraires se font des difficultés de la science, mais précisément, ce qui est beaucoup plus intéressant, l'inverse, l'exégèse poétique , l'incarnation littéraire des dernières ambiguïtés de la science, le terrible problème de la remise en cause de toutes les catégories de la pensée par la mécanique quantique, exposer d'abord tel qu'il est perçu par les scientifiques eux mêmes; sachant que ce qu'ils gagnent en profondeur et en étendue dans le domaine de la connaissance de leur science, ils ne l'ont pas dans celui du lien entre religion et parole qui est plutôt votre science et votre point de départ; de sorte que le dialogue entre vous et eux serait non seulement souhaitable mais certainement extrêmement enrichissant puisqu'en un sens la mécanique quantique renverse le problème leibnizien : il n'y a pas de "il y a " qui ouvre certainement quelque perspective encore entenbrée d'avenir, autant qu'elle donne une nouvelle dimension a votre vision apocalyptique de la langue sans laquelle la rédemption de la vie ne p)eut devenir consciente. Ces deux domaines, l'infiniment petit et l'infiniment grand sont d'une richesse poétique dont notre époque , je veuxx dire les écrivains n'ont pas encore pris toute la mesure; a vue de nez , comme ça au débotté, le problème serait: jusqu'où une langue qui ne rédime pas la possibilité d'une conscience éternelle de soi, d'une "répétition" au sens kierkegaardien, entre elle en accord harmonique avec les autres langues dont s'orne la culture de notre temps, c'est a dire l'étendue de la sensibilité réfléchit d'un être conscient. Car vous n'êtes pas sans savoir, qu'heisenberg, le fondateur, avec Max Planck de la physique quantique (qui n'est qu'un tas de paradoxe sur lequel le scientifique est encore inconscient de faire figure de Job), se mit a lire kierkegaard a la fin de sa vie. Il y aurait la d'ailleurs, un magnifique thème pour une nouvelle, mais ce n'est pas ce qui m'intéresse; si heisenberg a ressentie le besoin de se tourner vers kierkegaard pour tenter d'élucider les paradoxes qu'induisait la physique nouvelle, c'est que cette philosophie du paradoxe parler la même langue; le pont existe, mais personne ne l'a encore jamais traverse; on trouve une amorce du problème chez M. Carron mais trop peu approfondit pour être vraiment intéressant. Voila une veine , bien houilleuse, une gorge ruineuse ou parler peut encore vouloir dire prendre toute la mesure de son être, ou foi et raison qui s'opposent, puisque la foi commence la ou la raison s'arrête, mais de telle sorte qu'une reprise de la raison devient possible en tant que cercle concentrique a la foi; voila une voix ou l'unité de la langue est aussi en périle, et peut être, indirectement une racine de la production d'une culture de masse, comme inachèvement de ce que peut nous apprendre la science qui serait , de manière post moderne plus conforme a la foi qu'a la raison. Car n'oubliez pas autre chose, c'est qu'a l'autre extrême de l'histoire, au commencement de notre histoire, Epicure, voulait sauver l'âme de ses propres troubles, par l'instauration d'une physique; cette intuition parcours tout le développement de notre civilisation avec son acmé dans le cartésianisme; mais précisément, ironie de l'histoire, c'est désormais la physique qui nous trouble , nous révèle, raisonnablement autant que peut le faire un système, que le réel est d'une substance incompréhensible. (Au passage je me permets de vous faire remarquer qu'Epicure est la seule reference philosophique ostensiblement referencé dans la "mort de virgile" par virgile)Cette voix est, si je ne m'abuse, encore inexplorée. Je ne doute pas que certains epistemologues ne se soient déjà engagés dans le sens inverse du parcours, mais toujours a partir de la science et de la pratique qu'ils en ont; or il serait infiniment intéressant de faire le parcours inverse, a partir du religieux et de la littérature, rejoindre la science, c'est a dire donner sens aux derniers développements paradoxaux de la mécanique quantique et de la cosmologie générale. Une chose est sur, puisqu'en cette sente kierkegaard , encore un fois, est assurément un fil d'"ariane, il n'existe aucun existentialiste chrétien qui ait percée cette voie; la tache reste donc a faire et il me semble qu'elle s'inscrit de plein droit comme une couleur harmonique supplémentaire dans la résonance de toutes celles de l'Un que vous parcourez dans le stalker. Et on pourrait aussi regretter que la même investigation , sans laquelle on ne fait que la moitié du tour de soi, manque eut égard aux derniers développements de la sociologie et de l'économie politique.
Bien a vous, jerome.

Écrit par : jerome | 24/04/2012

Je fais partie de ceux qui viennent goûter vos critiques régulièrement. Et là, j'avoue ne pas saisir entièrement la démarche :
- vous dites que vous ne comptez pas, avec l'argent de vos contributeurs, payer les frais de justice. Pourtant, c'est ce qui ressort.
- Vous dites que ce blog exige un travail colossal ; c'est vrai qu'il se distingue de beaucoup d'autres par sa qualité indéniable. Je trouve qu'une telle générosité est un cas d'espèce. Si la plupart des blogs qu'on rencontre ici ou là ressemblent plus à des dépotoires qu'à des lieux d'expression riches et créatifs, on peut quand même saluer le fait que grâce à certains, on retrouve des raisons d'espérer ! Et c'était le cas quand je venais ici : liberté de ton, satire, partis pris, amour artiste des mots...La rencontre miraculeuse, inespérée entre la gratuité et la qualité. Faut-il vraiment que ça cesse ?
-Est-ce ce travail colossal (qui mérite bien un salaire et pas que de reconnaissance) que vous voulez que lecteur paie ? Alors, si c'est le cas, fixez un tarif et faites "un payant" (avec possibilité d'abonnement, forfait...) ; car vous savez qu'il y a une contradiction intrinsèque entre l'usage du blog et l'accès payant. Ou alors, donnez un peu de gratuit et le reste, faites le payer. Mais il faut trancher.
- Si vous estimez que le don est la seule solution, alors...
Mesurez quand même les conséquences (le sentiment de redevabilité auquel vous ne pourrez pas échapper).Amitiés.
Reine Bale

Écrit par : Reine Bale | 24/04/2012

Mon cher Jérôme, je suis parfaitement d'accord avec vous mais je m'étonne que vous n'ayez pas remarqué le fait que mon Maudit soit Andreas Werckmeister ! propose un rapprochement, à ce jour inédit, entre le fonctionnement des trous noirs tel qu'il est censé se produire selon les astrophysiciens et certains romans bien particuliers ! Je suis un passionné d'astrophysique du reste, si vous ne le savez pas, et ma grande consommation de titres de SF n'est venue qu'en seconde position, après que j'ai dévoré des encyclopédies et des livres sur l'astronomie.
Reine Bale :
1) Non. Je me suis démerdé, comme on dit, pour faire face à cette triple procédure et n'ai pas demandé un centime d'euro à mes lecteurs/amis.
2) La gratuité, j'en ai suffisamment bouffé, depuis 2004. Renseignez-vous, du reste : elle est un leurre, sur Internet. Vous faites en plus comme si ce blog devenait tout à coup payant, ce qui n'est absolument pas le cas puisqu'il s'agit, je dois peut-être l'indiquer en gras et en majuscules, de DONS.
Un don, ce n'est pas une contrainte jusqu'à preuve du contraire, puisque qui veut donne et, surtout, ce qu'il veut.
Je suis tellement soucieux de mes lecteurs que je n'ai même pas rendu payantes mes archives !
3) Un tarif à mon travail ? Sur quelles bases ? Celles d'une pige standard ? Quoi d'autre ? Allons allons : chacune des revues pour lesquelles j'ai écrit des textes qui m'ont été payés a sa propre méthode de calcul. Le don facilite tout.
4) Sentiment de recevabilité ? Non, sans blague, vous croyez ? Si je reçois des dons, je continuerai, si je n'en reçois pas, j'arrêterai, je crois l'avoir écrit noir sur blanc. Et puis, je pensais que c'était plutôt à mes lecteurs de m'être redevable, non ?
Bonne soirée.

Écrit par : Juan Asensio | 24/04/2012

cher monsieur ,

je vous remercie pour votre blog qui m'a permis de découvrir des auteurs passionnants et marginalisés ,de CONRAD à SABATO;actuellement je lis GADENNE ,et dont vous m'avez révelé l'existence ,moi qui suis un lecteur au petit pied mais pouvant dévorer dés que la lumière le permet.

afin de pouvoir modestement contribuer à votre survie matérielle ,il serait bon que vous avisiez dans votre blog des modalités de règlement ,à la fois par carte bleue et aussi par chéque.

bon courage et à bientot.

h.Grenier

Écrit par : hugues grenier | 24/04/2012

à Juan et à tout le monde,
J'hésite autant à dire quelque chose qu'à ne rien dire, car au fond depuis que Juan a envoyé ce mail je reste avec un sentiment de regret et de malaise. Regret à l'idée que le temps d'avant ne serait plus possible, et malaise, parce que s'il n'est pas normal que Juan en arrive là, à être en position de demande vis-à-vis de nous, j'ai peur que cet élément tiers qu'est l'argent change quelque chose tant pour lui que pour nous. Je ne veux pas recouvrir ces sentiments de choses savantes. Il y avait dans la passion sans limite de Juan à mettre à notre disposition le fruit de ses découvertes, de ses admirations, de ses colères un don pour nous, ses lecteurs, et qui ne voit que le "don" que nous lui ferions n'est pas du tout de même nature... Je n'arrive pas à accepter la perte de ce don qui tendait à l'infini, pour passer à l'euro...
Est-ce que le coeur de Juan battra aussi fort ? Est-ce que le notre vibrera aussi fort ?
Bien à vous,
Jacquelyne

Écrit par : Jacquelyne Poulain Colombier | 24/04/2012

Hugues, il vous suffit de cliquer sur l'icône Faire un don, en haut de cette note, et de vous laisser guider.

Écrit par : Juan Asensio | 24/04/2012

Curieuse passion, étrange exaltation qui ne se mesure qu'à la gratuité.

Écrit par : Juan Asensio | 24/04/2012

Non mais j'vous dis je perds l'esprit...autant pour moi. Et sur la mecanique quantique envisagée d'un point de vue mystique dans un roman, vous avez quelque chose? Existe t-il un roman moderne a la L. carrol mais concernant les nouvelles logiques (style theorie des ensembles ect..)? ou dans le style de Musil, mais en moins prolixe concernant la philosophie analytique? Et par ailleurs quelle conclusion faites vous de votre lecture de la philosophie de l'histoire de J.L Evrard? Est elle compatible avec celle totalement ironique de l'existentialisme kierkegaardien?.....bon sang c'est bien quand vous nous donnez la parole...j'arrete la j'aurais un cube de vos notes a reformuler en interrogations...merci pour votre patience. jerome.

Écrit par : jerome | 24/04/2012

Excellente initiative qui ne choquerait pas dans un pays anglo-saxon protestant où la libre-entreprise a un sens religieux (Max Weber senserit) avéré et qui ne doit pas davantage nous choquer : il y a un rapport ontologique entre le temps et l'argent. Michel Henry avait bien lu Karl Marx, et Marx lui-même assurait qu'il n'était pas marxiste, on s'en souvient.

Je pense que les consultations d'archive, notamment des articles PDF, pourrait être payante. Observons le site Gallica de la B.N.F. : le domaine public est gratuit, ce qui permet de lire numérisée l'édition originale de Alexis de Tocqueville, L'ANCIEN REGIME ET LA REVOLUTION, Paris 1856. Mais la B.N.F. n'a pas numérisé, par exemple, IDENTITE ET REALITE d'Emile Meyerson alors qu'elle a numérisé DE L'EXPLICATION DANS LES SCIENCES du même Meyerson (clin d'oeil amical à Jérôme qui se plaint - à tort : qu'il lise non seulement Juan attentivement mais encore, par exemple, mon article sur LE REALISME CRITIQUE DE SCHLICK - de l'absence de philosophie des sciences et d'épistémologie sur Stalker) à cause du fait que l'un est toujours, sans doute, au catalogue Vrin alors que l'autre, sans doute, est retiré du catalogue Payot ? Sous réserve mais cela doit être la raison...
Et on ne trouve pas non plus LE VISIBLE ET L'INVISIBLE de Merleau-Ponty numérisé sur la BNF : Gallimard-NRF oblige !

Donc don oui et je suggère même aussi consultation payante des archives. J'irai même plus loin : avec possibilité de calcul (sur un pourcentage fixé à l'avance) de royalties reversés par Juan aux auteurs des articles lorsqu'il ne l'est pas. Cela dit, je ne veux pas trop lui compliquer la vie non plus : on peut déjà voir ce que les dons donneront, si je puis dire.

Stalker représentant un travail, les dons le valoriseront naturellement. Stalker a vocation éditoriale, donc inévitablement commerciale, quelque part, malgré qu'on en ait. Cela ne me choquerait que du don initié ainsi on passe à l'édition. Mieux j'ajouterai que je le souhaiterai presque : quel meilleure directeur de collection qu'un Asensio s'il possédait sa maison d'édition ? Que dis-je ? Il la possède de facto depuis 2004 et elle a rencontré son public. Tout cela me semblerait naturel, logique, sensé.

Inutile de relire l'ESSAI SUR LE DON de Mauss, ni de se demander si l'argent est diabolique ! Je souhaite que mon ami récolte des dons de lecteurs et qu'il accentue éventuellement l'aspect éditorialo-commercial de Stalker tout en maintenant sa ligne éditoriale pure et dure, noble et singulière, j'allais dire... "inédite".

Bien cordialement
FM

Écrit par : francis moury | 24/04/2012

Pendant des années, Juan nous a donné quelque chose qui n'a pas de prix.
Aujourd'hui, il est dans une situation différente de celle du jeune homme qui travaillait à la Bourse, assez habile et rapide pour "gagner du temps" sans rien faire perdre à son employeur. Quand il a créé Stalker, il pensait d'abord à défendre Maurice G.Dantec accusé injustement, il ne savait sans doute pas que la zone atteindrait une telle ampleur, qu'elle deviendrait une véritable revue littéraire virtuelle d'une qualité dont je ne vois aucun équivalent sur la Toile et qu'il assume seul.
Comme il l'écrit, le choix est clair: ou fermer la zone ou continuer en faisant appel au lecteur qui reste libre de ne rien donner, de donner un peu chaque semaine ou chaque mois, ou plus une fois par an, comme un abonnement. Pour l'instant, cette solution me paraît parfaite.
Ce qu'il nous donne n'a toujours pas de prix. Je ne sais pas trop comment formuler cela, mais si la vocation éditoriale de Stalker devait prendre un aspect commercial à l'avenir, comme l'écrit Francis Moury, ce qui me semble une suite logique, inévitable voire souhaitable, ses écrits resteraient un don. Il en est ainsi, pour moi, de n'importe quel beau livre. Ce que m'ont donné certains écrivains et penseurs n'a aucun rapport avec le prix de leur livre.

Écrit par : Elisabeth Bart | 24/04/2012

Precisement cher F.Moury comment sans tomber dans les pires tortures de la schizophrenie rattachez vous le rationalisme de meyerson a la realite d'une causalite libre et absolue que la foi devoile comme incomprehensible? et comment le principe de l'identite la ou la realite de dieu est la difference absolue? car meme si on admet que l'eternite est une intelligence de soi, celle ci s'acquiert elle par le develloppement des explications scientifiques? ces explications dont depuis socrate il faut maintenir qu'elles ne peuvent etre que tres douteuses pour que la conscience de soi ne se perde pas dans les chemins qui ne mene nulle part des alibis qu'on se forge pour eviter les eclats trop violent de l'intelligence de soi a la mesure de l'absolu dans le remords la culpabilite et le desespoir. Mon probleme n'est pas "realiste" mais "spirituel"; quel est la valeur de l'argent pour l'esprit; la realite ontologique dans le materialisme historique , vous avez raison, uje ne la conteste pas, je deplace le problme dans l'inedit propre au stalker et a la foi paradoxale. Vous referez le don a Mauss, mais , mille pardons, moi je m'en fiche de Mauss, je vis pas dans les iles exotiques meme si j'habite le Quercy; j'offre pas ma voiture ni ma maison a Juan, bien que je perore qu'il fait des dons remarquables, mais mon indignite devant sa richesse. Mais je vous comprends avec Paypal, il est impossible de donner chretiennement, en ignorant la valeur de ce qu'on donne. Aussi Mauss vous a t-il paru de circonstance. Juan n'est pas non plus un mendiant, il est dans une situation impossible. Il ne se devoile pas a moi dans la lumiere de son manque mais dans la pleinitude de sa richesse; que dois-je donner a celui qui m'apparait plus riche que je le suis moi-meme?
Bon excusez moi je ne veux manquer de respect a personne, mais il est tard , demain je travail, je vous salue tous , bonsoir.

Écrit par : jerome | 25/04/2012

Jamais il n'a ete plus urgent de se demander pourquoi et en quoi justement l'argent est diabolique, pourquoi il attise l'esprit demoniaque dont l'unique pensée est a priorii de nier toute realite de l'autre, humaine et divine, pour s'enfermer dans les reflets narcissiques des resonnances fractals de la stupide repetition du meme sans ouverture a l'autre. relisez la bible cher F. Moury: l'unique chose dont dieu se contre fout eperduuement c'est l'argent qui n'est qu'une realite immanente de la comparaison toujours douteuse et angoissé et pecherresse de soit disant merite et valeur des hommes entre eux quand l'exigence est de s'ouvrir a la transcendence. relisez les parabole evangeliques , celles des ouvriers et celle de capharnaum: la drachme dans la gueule du poisson. Dieu peut tout compendre, tout faire, meme l'impiossible mais l'echelle de valeur immanente etablie par l'ordre de la possession des richesse est devant Lui la derniere des aburdites, ce qui n'a a ses yeux pas le tiers du quart du commencement d'une realite puisqu'il n'entend pas qu'autre chose que lui soit la source du jugement de l'egalite de tous les hommes...et vous nous dites tranquillement, allez, ne diabolisons pas!!!?? Etrange christianisme, encore plus etrange lorsqu'on le rattache aux protestantisme ou la pauvrete est considerer non seulement comme une vertu mais comme une necessite absolu pour qui doit, dans la repetition, tout recevoir du pere des lumieres comme un don excellent et parfait. Aussi ne noyus melons pas de ce qui ne regarde que le rapport de Juan a Dieu; sommes nous tous des critons, des "amis" de job? Juan comme tout homme apprendra ml'obeissance absolu dans l'evangilige des souffrance. Nous connaissons son soucis et l'ame pleine de trsitesse nous compatissons et oeuvrons anonymement a son retablissement, que cela soit notre seule regle si nous voulons agir "chretiennement". Quand a rfaire du Stalker une source de revenu, cela reviendrait a nier ce qui fait la valeur culturel du site: un bien commun hors norme.

Par ailleurs et tant que j'y suis, la logique de l'identite en espistemologie retarde legerement sur les problematiques contemporaines; je n'ai pas mentionné "la meca. quantique" par hasard ou pour faire jolie, mais precisement parce que avec elle l'identite ontologique n'est plus de saison. D'ou le fait que je pose la question sur un blog de litterature ou les paradoxe contemporains doivent etre digerer dans le romanesque, c'est a dire dans la langue maternelle pour , peut etre faire eclore des epistemologies beaucoup plus paradoxales adaptées aux nouveaux objets de la science.

Milles excuses si je m'enerve un peu, mais considerez que je ne suis qu'un rustre, un paysan pour lequel , jamais les question d'argent , de profit de merite ne se coagulent en l'immonde cloaque d'une logique de l'immanence tant marxiste que liberal. Votre devoué et malgres tout soucieux du bien de chacun, jerome.

Écrit par : jerome | 25/04/2012

Les rapports financiers dégénèrent vite. D'ailleurs le plus souvent une dette se résume à devoir rendre ce qui n'est que prêté, et plus. L'argent à l'argent au lieu d'aller au besoin. Moi, je ne suis pas, plus, pauvre et je considère qu'il faut rendre d'une manière ou d'une autre et qu'on se leurre à considérer uniquement les dettes des financiers. Existe-t-il un seul acte gratuit ? A part dans la surabondance d'un créateur qui ne se crée pas lui-même ?

Écrit par : N. T. | 25/04/2012

Bien d'accord avec vous, N. T. Puisque vous n'êtes pas/plus pauvre, j'espère donc que vous avez mis en accord votre discours et votre action.

Écrit par : Juan Asensio | 25/04/2012

J'ai découvert votre blog en même temps que je suis tombé dans la littérature. Je dis "tomber" car le chemin vers la Vérité - qui est un vertige - est une Chute dont on ne se remet jamais. Je ne vous remercierai jamais assez pour tout ce que vos écrits, analyses, invitations et orientations vers des lectures diverses m'ont apporté.
Pourriez-vous préciser les modalités de paiement (y a t-il un abonnement annuel?...)?
Bien à vous.

Écrit par : Christian_Joker | 25/04/2012

Comme je l'ai dit, il n'y a aucune modalité de paiement, puisqu'il s'agit d'un don. Il suffit de cliquer sur le bouton prévu à cet effet sur cette note, que j'ai dédoublé en haut de la colonne de gauche. Ensuite bien sûr, remplir les différents formulaires électroniques Paypal. L'ensemble ne prend pas plus de deux minutes montre en main.

Écrit par : Juan Asensio | 25/04/2012

Cher Juan,

Mettons face à face deux gouffres: celui des lectures que vous nous avez suggérées et celles que vous nous avez épargnées. C'est un gain deux fois infini. C'est le fruit d'un travail de vrai critique.

Si 20 personnes s'accordent à cela, elles n'auront aucun mal à honorer l'amitié qui les lie à vous en vous facilitant la vie par le moyen simple que vous proposez. Je ne vois pas pourquoi il faudrait disserter pendant des heures sur le don (qui plus est sans M. Mauss!) ou chercher la pierre philosophale. C'est bien d'amitié qu'il s'agit. Supposons que 40 personnes vous donnent en moyenne 20 euros par mois, on peut espérer vous rendre service et avoir plaisir à le faire.

Écrit par : JR | 25/04/2012

Voilà qui est bien parlé JR ! Je suppose que l'ergotage doit être un réflex assez naturel lorsqu'il s'agit d'agir plutôt que de parler, même de façon savante et ma foi fort intéressante.
Lorsque je croise, dans la rue ou le métro, un type qui fait la manche, j'ai quelque scrupule à faire comme Cénabre devant le mendiant Framboise, examiner son âme d'abord, passer au crible sa vie (ce serait le comble qu'il utilise mes deux euros pour s'acheter une bouteille de bibine !) puis lui infliger une leçon de philosophie sur la dialectique transcendantale du don, voyez-vous. Je lui donne de l'argent ou pas (bien évidemment, ma situation n'est en rien comparable à celle de ces innombrables offensés).

Écrit par : Juan Asensio | 25/04/2012

En relisant vos réponses, votre démarche me semble logique.
Et vous faites bien de bousculer un peu -sans contraindre personne- ce lien hystérique à l'argent, tout en renversant l'idée d'une redevabilité quelconque ; sentiment que vous placez à juste titre chez le lecteur qui vient se régaler chez vous, et ce depuis des années, gratis...! Bonne chance,

Écrit par : Reine Bale | 25/04/2012

Eh bien puisque vous espérez, je vais laisser votre espérance se nourrir d'un secret bien gardé.

Écrit par : N. T. | 26/04/2012

Pour Jérôme :
- Meyerson est rationaliste et irrationaliste à la fois, digne héritier de la philosophie française la plus classique. Je me souviens que lorsque j'avais rencontré Greish dans son bureau de l'Institut Catholique de Paris, vers 2000 environ, il était intéressé par l'idée que je lui fasse une thèse de doctorat sur Meyerson : lui voyait très bien le lien possible parce qu'il avait lu Victor Delbos, LA PHILOSOPHIE FRANCAISE, éd. Plon, Paris 1919 et Jean Wahl, TABLEAU DE LA PHILOSOPHIE FRANCAISE, éd. Gallimard, reprise Idées-NRF, Paris 1962 qui résument bien ce double visage. Pourquoi croyez-vous que Gouhier a pu écrire une Histoire philosophique du sentiment religieux en France consistant en volumes sur Descartes, Malebranche, Maine de Biran, Auguste Comte, les Positiviste spiritualistes ? Il y a un fil rouge, vous le savez si vous m'avez lu, qui va de Descartes à Comte, de Comte à Meyerson. Par delà ces penseurs, sa source est aristotélicienne par médiation catholique médiévale.
Bref... on en reparlera en réécrivant mais... plus tard : pas maintenant.

- Dieu et l'argent... pas le même rapport entre l'église protestante et l'argent qu'entre l'église catholique et l'argent. Mais le dénuement du ORDET de Carl Th. Dreyer vaut celui des FIORETTI de saint François d'Assise filmé par Rossellini. Sujet de thèse. Marc. XII. 41-44 et Luc. XXI 1-4? Voir le commentaire de Bossuet, MEDITATIONS SUR L'EVANGILE, LXVIe jour : "Quel est le vrai prix de l'argent. Veuve donnant de son indigence". La spiritualité du désert chez les Juifs et les Musulmans équivaut à une rupture religieuse : on se retire du circuit maudit de l'argent, des échanges, pour se ressourcer là où toute source d'eau est tarie, au ciel noir de la nuit, dans la solitude. Inversement, Dieu nourrit ceux qu'il aime, leur procure l'abondance : multiplication du pain. Les oiseaux n'ont pas besoin de travailler : Dieu pourvoit à leur vie quotidienne et ils s'ébattent joyeusement. Ce dernier point est une vérité constatable aisément par l'enfant comme par l'homme mûr, à la ville comme à la campagne.

PS BELLUM CIVILE § 5
L'actualité me contraint à rajouter ce PS.
Je pense qu'il convient de manifester un soutien total, inconditionnel, au courageux fonctionnaire de police injustement mis en examen alors qu'il luttait contre le crime au péril de sa vie dans le 93.
La manifestation de ses collègues sera sans nul doute entendue par les autorités.
Il faudrait sérieusement examiner la possibilité pour les policiers de pouvoir répondre au feu adverse dans des conditions similaires à celles dans lesquelles les gendarmes y répondent. Le risque étant le même, la logique administrative et judiciaire devrait admettre la possibilité d'une réponse identique pour les deux branches armées de la loi : feu avec ou sans sommation, selon l'évaluation immédiate du risque sur le terrain. Je laisse l'examen de la question aux juristes et aux constitutionalistes compétents mais il n'est pas indifférent qu'elle se pose maintenant.

Écrit par : francis moury | 26/04/2012

Francis Moury, je ne trouve pas qu'on puisse se sortir du circuit de l'argent ou des richesses aussi simplement. Il me semblait que du désert comme vous dites il y a de fortes tentations de thésauriser, comme partout, par exemple. A moins que je n'ai pas compris ce que vous écrivez !

Écrit par : N. T. | 26/04/2012

Juste pour préciser que j'avais en tête le rapport entre, osons l'expression, la pulsion créatrice et sa confrontation à la "réalité", question qui n'est pas déplacée quand il s'agit de littérature. Je pensais au destin d'un Melville par exemple, et de tant d'autres. (Les commentaires dans l'émission Répliques ce samedi matin sur la nouvelle de Melville, Bartleby, étaient fort intéressants).
La pulsion créatrice entretient avec la vie, "l'économie" de qui l'héberge en lui, des rapports autrement profonds et paradoxaux que toutes les théories, même de Mauss...

Écrit par : Jacquelyne Poulain Colombier | 28/04/2012

Cher N.T. s'il s'agissait seulement pour nous se sortir du cercle de l'argent comme la tache serait facile et compliqué a la fois; facile parce qu'étant symbolique on peut très facilement lui denier notre reconnaissance, très compliquer cependant tant que vous n'apercevez pas de "lieu", d'au-dela de ce qui vous servant de socle a votre comprehension de vous-meme, une fois nier vous laisse quelque peu depourvu et desorienté, un ailleurs donc ou la manifestation de soi au delà de la négation de la vie du moi dans l'ensemble des rapports relatifs deviendrait possible precisement sur le fondement de sa propre negation...je vois deja votre sourire de joconde s'esquisser sur vos levres, vous m'avez compris a demi-mot...travailler votre ironie cher ami, brisez vous les reins dans la réduction de ce pathétique cercle de notre corus de miracles toutes relatives jusqu'à ce qu'une intelligence dialectique de votre existence perce a travers l'epaisseur de de nos malentendu coagulés, et puisse porter en elle la résorption en soi de ce dont vous voulez vous détacher en vous rattachant a des realite bien plus substantielle , feconde et invisibvle qui ne s'atteignent que par de tel negation de ce qui est deja leur negation.; votre intime sentiment de vous même passera du domaine de la sexualité qui vous retient a ce monde a celui de l'érotique absolue ou noese et noeme se correspondent aussi exactement que l'ignorance et la réalité du dieu inconnu dans le socratisme. Vous vous sentirez alors plus que soulagé, de redonnez a l'être , sans la refouler sexuellement, sa manifestation la plus essentielle, la plus fondamentalement premiere, celle qui est toute l'ame de tout homme, la manifestation transparente a elle-meme du simple fait d'etre eternel sans qu'aucun contenu objectif ne vienne troubler votre pensée mais au contraire la delie dans le lyrisme de la joie ou parfois, socrate s'abandonne du fond de sa prison. Bien a vous jerome.

Écrit par : jerome | 28/04/2012

Cher Jaqueline je viens de lire vos "quelques remarques sur l'utilisation d'un modèle en psychanalyse.", et j'aurais juste une question a vous poser : le dispositif expérimental de la reprise de l'analyse par le face a face avec le nouvel analyste appartient il selon vous a une dialectique de la qualité ou a celle de la quantité, a moins qu'il ne mélange les deux? parce que votre texte fait immanquablement penser a la "répétition" kierkegaardienne, ou Constantin, rencontrant un jeune poète a la personnalité bloquée en elle même parce révélé a elle même a l'occasion d'un amour qu'il conçoit n'être pas sa vocation, (et qui donc le crucifie au remord de la rupture, cette culpabilité-innocente (impossible a penser) qui fait toute l'ambiguïté du transfert), est mis en demeure de se choisir pour surmonter sa contradiction, pose a Constantin, la question de la reprise, c'est a dire du lien nouveau a soi au-delà de l'impossibilité d'être soi, reprise de la subjectivité devenue tout ce qu'il était en elle d'être quoiqu'elle ait d'abord achoppé a une forme contradictoire de sa liberté ou tous les malentendus et toutes les angoisses (que balaiera l'effroi, pour ainsi laisser la place au choix), sont possibles. Constantin profite de cette rencontre pour mettre son problème de la répétition a l'épreuve d'un voyage a Berlin qu'il avait déjà fait. Il y retourne dans l'idée que le plaisir du premier voyage se répétera a l'identique si les conditions matérielles sont identiques. Elles ne le sont pas, et Constantin désespère de la répétition, cette "seconde puissance de la conscience" au moment ou il comprend son erreur qui est de l'avoir envisagée dans une dialectique quantitative, alors qu'elle est une réalité de l'esprit, de sa "croissance" dans une dialectique qualitative ou ce n'est pas un passé qui se répète, mais une éternité qui se pose (cette qualité nouvelle et pourtant propre au moi) comme ce dont on ne peut plus se défaire des lors qu'on en a pris conscience comme le constatera le jeune poète a la répétition réussie dans son miroir ou chaque matin sa barbe rasée de près repousse sans qu'il ne puisse s'en défaire jamais. Ma question est simple: en changeant d'analyste vous placez-vous dans une dialectique de la qualité ou de la quantité? sachant qu'elle n'est possible que comme nouvelle qualité qui apparaît dans un saut, on ne pourra en constater la présence que par le non-renoncement a ce qui fait désormais le de te fabula narratur de la subjectivité renouvelée. ne croyez vous pas, dans ces conditions qu' il est normal que le trait signifiant de la personnalité accomplie en elle même réapparaisse devant le nouvel analyste quoique cela ne fasse que provoquer un nouveau malentendu en mêlant a nouveau le qualitatif a un dispositif quantitatif (puisque l'analyste au delà de sa personnalité, est impersonnellement un Savoir face a l'amour de l'analysant) (ce qui par ailleurs pose un problème logique: quel sens a la catégorie de la quantité appliqué a un savoir?). Et ne croyez vous pas que pour rendre conclusif ce dispositif expérimental il faudrait au contraire que l'analysant soit absolument réticent, et hostile a se soumettre a nouveau a l'analyse, dont si la première a réussit il percevra immediatetement toute l'absurdité , comme si le secret devant l'analyste second pouvait seul corroborer la présence du renouvellement qualitatif de la subjectivité? bien a vous. jerome

Écrit par : jerome | 29/04/2012

Jérôme, j'ai bien suivi ce que vous écrivez. J'ai adhéré à votre propos. Mais, il me semble parfois plus urgent de se trouver au milieu de deux lieux que de vouloir passer d'un monde à un autre, au-delà. Merci.

Écrit par : N. T. | 29/04/2012

Cher Jérôme, je vous demanderai de tenir compte du SUJET de cette note, afin de ne pas faire de cet espace un salon de thé métaphysique, fût-il intéressant d'y participer.

Écrit par : Juan Asensio | 29/04/2012

Mille excuses cher Juan, je m'efface.

Écrit par : jerome | 29/04/2012

Jérome, si je signe sous mon nom, c'est parce que je n'aime pas l'anonymat, ni les pseudos etc., pas pour m'identifier professionnellement. Les rares fois où j'interviens ici je le fais à partir de la littérature, qui compte beaucoup pour moi.
Donc, please, laissez-moi cet espace !

Écrit par : Jacquelyne Poulain Colombier | 29/04/2012

Vous devant de nombreuses découvertes, de nombreuses questions, de nombreuses idées, ainsi que tout un horizon encore immense à découvrir, je participerais à mon petit niveau et régulièrement aux dons. Rien à dire de plus.

Je n'ai pas lu tous les commentaires, juste les quelques premiers, et je suis d'accord avec vous: les commentaires c'est assez ennuyant et inutile. Le texte se suffit à lui-même, quel besoin compulsif nous pousse à vouloir partager notre avis avec de parfaits inconnus, sinon narcissiquement pour se regarder écrire? Je viens ici chercher votre texte, votre avis, je repars avec le mien, c'est bien suffisant. Comme vous dites: "La Zone est le lieu des solitaires: ils y entrent seuls, y découvrent ce qu'ils y ont apporté."

C'est peut-être égoïste mais je ne voudrais pas que Stalker se démocratise trop, cela va toujours de pair avec une baisse de niveau et alors tout cela ne voudrait plus rien dire. J'espère que cette formule de dons sera la solution. Sur un autre blog, d'une collection que j'aime beaucoup, Gilles Dumay me faisait très justement remarquer que j'avais un goût très sûr pour ce qui ne se vend pas... mais si c'est vrai, je n'ai pas trouvé que c'était une bonne nouvelle. Car ce qui reste fait peur...

Écrit par : Caroline | 02/05/2012

Oui, et vous aurez du reste constaté avec quelle incroyable facilité, alors que ma note est fort claire, certains de mes lecteurs n'ont pas hésité à convoquer tous les dieux de l'Olympe !
Gilles Dumay, de Lunes d'encre ? Il y a pourtant bien des titres de SF, devenus introuvables ou presque, qui mériteraient d'être réédités, plutôt que les dernières nouveautés de cette collection qui, sauf erreur de ma part, de doit quand même pas vendre des dizaines de milliers d'exemplaires, alors même que la majorité des titres proposés n'est pas d'une qualité absolument insurpassable...
Mais c'est là, bien évidemment, un autre débat...

Écrit par : Juan Asensio | 02/05/2012

Moi, perso, je préfère lire le Stalker gratos, même si, à l'instar de Suttree, je dois pêcher pendant des mois de fausses huitres et envoyer TOUTE ma récolte à Juan, même de larmes. Mais, je n'ai plus de larme, alors ce sera de l'argent (Pff !). Comprenne qui pourra.

Écrit par : Martin Lothar | 05/05/2012

Le travail fourni est fantastique, normal qu'on y participe financièrement.

Aux façons de verser le don, pouvez-vous ajouter votre RIB et BIC. Merci.

Je ne suis pas aussi érudite que vos interlocuteurs mais je m'amuse beaucoup à vous lire, votre sens de l' humour me plaît.

Écrit par : Nadezda | 24/07/2012

Je suis d'accord avec le principe et j'essayerai de faire un don par mois, ou plus mais je ne vous oublierai pas, comme la dîme des hébreux...
C'est étrange, vous êtes quelqu’un capable d'entrer dans des colères homériques ( est-ce basque ?) et d'avoir la délicatesse de ( me ) répondre un jour , d'un portable je crois : " oui, c'est ça, j'ai foi en la foi." alors que vous deviez être dans le métro, à une caisse de supermarché, que sais-je ?...
Moi, qui était en arrêt-maladie, au trentième-six dessous, c'était être soudain être re-con-nu, passer de l'inaudible du désert à la proto-parole encore possible...
Bref, j'ai trop souffert pour n'avoir rien à dire dans les romans qui n'attendent plus que moi pour être écrit. Et vos articles me lancent parfois dans des idées, éclairent la piste, brouillent les cartes : je prend le pouls d'une certaine actualité et j'ai ce don d'y voir à travers.
Là, j'ai fini l'insondable 'Méridiens de sang' de Mac Carthy et j'espère avoir accès à vos articles sur ce livre ; je n'aurai pas vraiment fini le livre tant que je ne les aurais pas lus, puis je l'ouvrirai à nouveau devant moi, avec mes propres critiques ... et ma foi, c'est ainsi, que le métier entre.
Merci de votre opiniâtreté et amour de la littérature.
Vous allez certainement vous en sortir avec le système Don, c'est humain, c'est solidaire.

Écrit par : Hubert Dornem ( fcbook) | 29/07/2012

difficile de vous adresser un don par paypal qui ne reconnaît pas mon compte

Écrit par : PARRIMOND | 21/11/2012

Cher Monsieur,
je ne crois pas pouvoir vous donner un avis utile sans connaître le nombre de vos lecteurs ni le nombre de vos donateurs (et je comprends que vous ne communiquiez pas ces données !). Aussi , je ne vous fais que cette suggestion: Pourquoi pas une association 1901 de vos lecteurs avec cotisation annuelle+ possibilité de don ? Ou bien une association de type cultuel (1905?) de vos donateurs avec collecte au coup par coup pour chaque critique lue ?
Merci et encore merci pour vos écrits,
L.J.

Écrit par : Laurent Jézéquel | 07/12/2012

Quand je donne j'oublie, quand je reçois je me souviens"...simplement. La quête de sens est ailleurs à mon sens.
Sopheary
PS: aussi Merci pour ces "guide lines", après c'est comme les cartes et autres reliefs ...nous avons (ou pas)...le sens de l'orientation ...perso, j'erre mais me refuse à me perdre

Écrit par : Sopheary | 20/12/2012

Cher Juan,
J'ai une dette non mesurable envers vous.
Il faudra vous rencontrer un jour pour pouvoir vous la raconter.
D'ailleurs la gratuité appelle la gratuité.
Avec amitié

Écrit par : Ida Soldini | 02/06/2013

Une question qui n'a pas besoin d'explications pour être comprise a fait sortir de son antre une sorte de monstre du Lochness qui déploie les circonvolutions de ses phrases en des épanchements qui ne donnent pas une bonne opinion des gens qui les écrivent. C'est pour moi une mauvaise surprise.

Écrit par : Roland Jondeau | 30/11/2014