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26/04/2004

Maurras : le bonheur est-il dans le pré ?, suivi d'un article de Rémi Soulié sur La Maison un dimanche de Pierre Boutang

Crédits photographiques : Oded Balilty (Associated Press).

Je continue ma lecture du premier numéro de La Sœur de l’Ange et je puis déjà faire un constat : quelles que soient les évidentes différences idéologiques avouées (à la différence de ce qui s’est passé avec la revue Place aux sens d’Olivier Pascault, gauchiste honteux) qui opposent les plumes des nombreux rédacteurs, il n’y a pas dans La Sœur de l'Ange, comme je le remarquai tristement pour la revue Conférence, de clientélisme ridicule qui ferait voisiner, à côté de telle traduction inédite d'Anders ou de saint Augustin, les petites recettes poétisées pour préparer la soupe aux glands. Cette ouverture, proclamée d’ailleurs assez crânement par l’éditorial de La Sœur de l'Ange, est déjà une chose inestimable par nos temps où pullulent les minuscules chapelles d’une pensée sclérosée, confite dans son auto-dévotion larmoyante : mieux vaut donc, si l’on cherche à écrire dans Conférence, être un ami (de préférence normalien) de Christophe Carraud, être encore, critères supplémentaires qui seront les bienvenus, un spécialiste de Pétrarque, un traducteur du dialecte berbéro-basque du Frioul du Xe siècle, un dénicheur de manuscrits rédigés en finno-ougrien ou bien… ou bien un exécrable rimailleur, un affligeant planteur de navets, un photographe du dimanche, autant de qualités immarcescibles qui seules délivreront le sésame ouvre-toi du comité éditorial de Conférence. Pour l’instant, gageons que l’équipe de La Sœur s’éloigne comme s’il s’agissait de la peste de ce népotisme ridicule et exposé aux yeux de tous, qui afflige d’un immonde chancre de médiocrité une revue qui serait autrement parfaite et en tous points remarquable (il faut le dire).
Lecture du remarquable Éloge de la France de Philippe Barthelet qui n’a pas de mots assez durs pour condamner les errances savantes et félibresques du maurrassisme et les égarements lettrés de l’inaction française. Maurras y est décrit comme un «médecin imaginaire» ou encore un érudit à ranger parmi les «infinis bavards de la Constituante» dont le «rasoir national eût peut-être abrégé [l’] éloquence». Finalement, comme Bernanos au moment de sa très virulente polémique contre le Maître sourd, Barthelet reproche à Maurras de s’être gonflé de beaux mots alors que d’autres, moins savants sans doute mais plus courageux, ont risqué leur vie en croyant que le coup de force ne pouvait être indéfiniment reporté. Comme Bernanos encore, Barthelet pense que la monarchie française n’a pas disparu dans le vortex de la Révolution mais qu’elle s’est au contraire métamorphosée dans et par sa violence terrible, apocalyptique. Nous vivons ainsi, idée chère à Scholem (mais aussi à Bloy), dans un monde dont l’histoire apparente, telle qu’elle est illustrée dans nos manuels et glosée par nos professeurs, est fausse, le Roi caché des vieilles légendes étant bel et bien le Monarque au trône vide ou, écrit superbement Barthelet, «l’étalon secret des événements». Il apparaît vite que les derniers surgeons aigris du royalisme ne servant donc à strictement rien, si ce n’est peut-être larmoyer sur quelque dolente tête coupée au cours de pieux et érudits raouts parisiens, puisque l’essence royale s’est depuis des lustres transformée en tout autre chose que de débiles descendants condamnés à engrosser des putains télévisuelles et étaler leur morgue de nantis, l’honneur de nommer le sacré, en France, a toujours résidé et résidera encore auprès des humiliés et des offensés et de ceux qui, comme Bernanos (et d’autres), les ont défendus. Bernanos le raillé, le traître à la cause royale, le désespéré piteusement réfugié dans la jungle brésilienne : voilà ce qu’on pouvait encore lire il y a quelques semaines, de façon à peine discrète, dans tel billet méprisant (je crois rédigé par un certain Antoine Foncin) publié dans Les Épées.
Heureusement, il y a Boutang, semble dire Barthelet… Heureusement oui, il y a le génial et fulgurant Boutang (l’article qui suit est signé par Rémi Soulié et concerne le premier roman du philosophe) pour sauver l’honneur de cette poignée de plastronneurs endimanchés, qui à vrai dire, je l’ai vérifié à mes dépends, ne se privent jamais de vous inculquer le sens de la morale naturelle ou le goût de la littérature véritable. Ainsi, pour tel ou tel (un Stéphane Giocanti) respectueux s’il en est, comme le dit la presse branchée, des différences, combien de petits moutons avides de suivre le derrière du mouton qui les précède, décochant au passage, à celui qu’ils ont flairé comme étant un intrus (un loup dans la bergerie ?) telle excommunication fulminée du haut d’une chaire de prétentieuse imbécillité et d'odieuse rectitude morale ?
Oui, heureusement, il y a Boutang, le seul capable, après tout, de sauver l’honneur sali du maître de Martigues dans un livre difficile et splendide, y compris en infléchissant sa caricaturale position sur Bernanos, dont il comprit le génie littéraire bien avant de vaincre les invincibles répugnances héritées de Maurras.

3112951835.jpgPierre Boutang dans la Zone.

«Les pères ont mangé des raisins verts et les fils en ont eu les dents agacées.»
Saint Augustin.


Il faudra bien un jour réévaluer la relation de Pierre Boutang avec la psychanalyse, relire sérieusement L’Apocalypse du désir, par exemple, et ne pas conclure, dans la hâte, à une fin de non-recevoir. Il faudra, aussi, relire son œuvre romanesque, si maline, au sens premier du terme, sous l’influence des nombreux génies qui la travaillent — et dont la nomenclature reste à établir. Boutang publie en 1947 son premier roman, La Maison un dimanche. Il l’a écrit en juillet 1944; il n’a pas encore tordu le cou à celui qu’il appelle «le sorcier de Vienne». Mieux : il joue avec ses topiques. Certes, nous ne serons pas dupes jusqu’au bout, mais ce jeu de dupes, me semble-t-il, en vaut la chandelle ou, si l’on veut, la Ménorah.

Roman familial ?

La Maison un dimanche est un roman nauséeux : boue des chemins bernanosiens et de certaines âmes qui les arpentent, flaccidité sartrienne, aussi, sentiment camusien de l’absurde. Ce dimanche-là est de Laforgue : il fermente dans l’ennui, le vide, l’accablement et la torpeur. Cavalièrement résumé : la pesanteur sans la grâce. Ce Dies domini, aussi long qu’une prière baudelairienne à Satan, singe le repos. Dans la rue de la Visitation, seule nommée, pas un utérus pour tressaillir de joie, nulle Marie pour y rencontrer une Élisabeth. (Dans l’Évangile, deux attentes fructueuses ; ici, une attente diabolique). Une visite mime la Visitation, mais de Sainte Famille, point. Au contraire, partout, Vipère au poing, Nœud de vipères, «affreux nœud de serpent des liens du sang», en langue Eluard. Et puis il y a la luxure, «le mot le plus laid» (1), esquisse du Quatrième chant d’un Purgatoire que Pierre Boutang commence à peine à fredonner. La chair, la mort, le diable, dirait Mario Praz.
Littéralement, La Maison un dimanche est une histoire de revenants : le fils, Georges, revient sur les lieux de la faute paternelle, faute obsédante, obsessionnelle, qui lui fit surprendre, par la malveillance d’une domestique, la nudité de Catherine, maîtresse “accidentelle” de son géniteur. Effroi, stupeur devant le stupre et la nudité de la femme, de cette femme. Immédiatement tombe la sanction mortifère : Georges est condamné à l’infernale répétition. C’est dit : il rejouera la scène primitive avec une enfant de Marie prénommée Marthe (pardi !) et le beau-fils Limouzin dans le rôle du diabolus ex machina (pas de cintres, mais une tenture d’épais rideaux. C’est la même chose). Comment “désengluer” Georges, ce «démon», cette âme damnée, comment le sortir de sa compulsion, de ce cercle très vicieux, comme l’Enfer de Dante ?
Mais quelle faute George porte-t-il, au juste ? Celle de son père ? La sienne, qui fut d’arriver au mauvais moment, par un décret tragique du destin ? Et son angoisse devant la nudité de Catherine, est-ce de l’avoir vue castrée et donc de se poser des questions quant à l’inamovibilité de son service trois pièces ? Est-ce d’avoir pris conscience, un peu tard, de la différence des sexes ? Boutang répond, dans Le Purgatoire, toujours au Quatrième chant, celui de Dame Luxure : les fils paient pour les pères, surtout «les pères de famille nombreuse» (2) — l’addition est plus salée ; on repasse les plats plus souvent. Sacré Montalte ! Et puis, Catherine pourrait être la mère, n’est-ce pas ? Voilà que le roman familial se complique. Jean-Pierre Bernès, l’éditeur de Borges dans La Pléiade, raconte que le jeune Jorge Luis fut amené par son père dans un bordel, à seule fin — louable — de lui faire perdre son pucelage. Avouons que la suite des opérations risque d’être perturbée. Qui voudrait inviter à l’inceste n’aurait pas mieux fait. Allez donc courir après l’innocence de la chair ! Pierre Boutang évoque bien l’éducation chrétienne, mais n’a-t-il pas l’intuition que la culpabilité préexiste à la faute ? N’est-ce pas, au demeurant, l’un des sens du péché originel ? (3)

La compulsion de répétition : bis repetita non semper placent

Le Wiederholungszwang freudien suppose un trauma, puis l’émergence du sentiment de culpabilité qui pousse certains sujets à répéter des actes mortifères. Ainsi, la finalité des actions humaines ne tendrait-elle pas toujours vers le principe de plaisir, mais vers un «au-delà du principe de plaisir» que Freud appelle pulsion de mort.
«répète-le voir un peu» (4), dans le roman, en serait un bon indice textuel. Il y a traumatisme lorsque le sujet ne peut intégrer un événement dans le cours de ses représentations ni l’abstraire du champ de sa conscience en le refoulant. Le retour du même (i.e. la répétition) ne manifeste rien moins qu’une tentative maladroite de maîtrise (d’où le scénario de répétition élaboré par Georges) par l’intégration du trauma à l’organisation symbolique de la victime. Freud radicalise la perspective en affirmant que le premier trauma est celui de la naissance. Quelle faute d’être né ! Cioran le prétend, et Boutang aussi (nous sommes loin de «Chaque fois qu’un petit enfant naît, tout recommence…») : «Je ne devais pas descendre. Toutes ces premières causes selon le moment tantôt c’est d’avoir accepté de donner des leçons à Catherine, tantôt d’être descendu alors que Catherine, immobile, attentive… ou que la mère Limouzin cinq minutes après ait dit à Georges, ou qu’il y avait une fête le huit décembre — mais toutes ces causes vraies ou fausses aboutissent à cela, à Georges, au désastre, à ce regard de Georges maintenant sur moi ; il n’y a qu’une vraie cause, d’être né et d’engendrer : tout revient à cela, et si j’avais eu le temps de savoir le pourquoi de cette naissance, la mienne et celle de Georges…» (5)
(Cause toujours, c’est la faute qui m’intéresse). En mourant, le père de Georges, M. Brun, reprend sur lui le fardeau ; il délivre son fils de la pulsion de mort qui le tenaille ; il l’autorise donc à vivre, autant dire à aimer (aussi bien la nudité des femmes). La fin de la répétition implique la fin de la tentation archaïque du retour à l’origine (des traumas).
«Althusser à rien, et Lacan à pas grand chose», répétait symptomatiquement Pierre Boutang. Ouais. Et Lacan répète Freud, en partant du concept aristotélicien de tûché, ce qui est à l’origine de la répétition, soit le trauma (rencontre insupportable qui n’a pas pu être évitée par le sujet — la nudité de Catherine en l’occurrence). Cet insupportable, Lacan l’appelle le réel ou l’impossible — à symboliser, à affronter. Le scénario de répétition élaboré par Georges témoigne de ce qu’il reste en-deçà de cette symbolisation. La délivrance, au sens gynécologique, surviendra donc à la mort du père, permettant la (re)-naissance symbolique du fils. Parturition réussie. On peut se demander si le secret qui obsède Boutang n’est pas une autre forme de ce réel impossible… La question mérite en tout cas d’être posée.
Les occurrences bibliques qui structurent le roman signifient, je crois, la même chose, d’autant plus que la première d’entre elles (Cf. op. cit., p. 8), comme par hasard, concerne le sacrifice d’Abraham dont on sait combien Boutang, à plusieurs reprises, l’interrogea. De quoi s’agit-il, dans cet épisode, entre mille autres sens possibles, sinon de la naissance symbolique d’un fils, dès lors que le père renonce à entretenir avec lui une relation duelle ? (6)
Au début de La Maison un dimanche, la «mine» — le ventre de la terre-mère, comme un tombeau — menace d’évidence le fils “mal né”. Georges devra se garder sur sa gauche et sur sa droite, en amont et en aval. La catastrophe ne sera pas celle attendue. Au fond, grammaticalement, c’est un pronom très démonstratif qui menace le plus Georges, «cela». Boutang l’utilise de nombreuses fois, au point même d’en faire l’en-tête d’un chapitre. Il faut que la menace soit bien grande, indéfinie comme ces «marais» dont il est question, magma inorganique, chaos informe, pour refuser de nommer l’innommable… Derrière «cela», ça se cache mal. «Wo Es war, soll Ich werden», écrit Freud. C’est tout le problème : que Georges sorte de ça pour devenir Je, «un fils libre», dirait Marie Balmary, un fils enfin advenu à son être (7).

Inquiétante étrangeté

La Maison un dimanche, nous l’avons dit, est une histoire de revenants, et dans une maison par définition hantée. Boutang aime bien les histoires de fantômes, ces êtres qui n’en sont plus tout à fait. La famille Brun est naturellement fantomatique (traduction possible de unheimlich), hantée par le souvenir d’un corps nu. Ce roman est donc aussi l’histoire d’un exorcisme — le bon Docteur Sigmund dirait d’une cure : le sortilège qui retient Georges prisonnier doit cesser, le charme doit se rompre, les démons s’enfuir. Qu’est-ce que l’Unheimlich freudien, sinon ce qui n’appartient pas à la maison et qui pourtant y demeure ? (8)
En logocrate, Boutang connaît son étymologie : Heim, c’est Home, le chez soi, la familiarité de la maison, Heimlich, ce qui fait partie de la maison, non étranger, familier, apprivoisé. Die Heimlichen désigne ceux qui habitent sous le même toit. Dans Heim, il y a le calme recherché en toutes lettres par Georges, la protection sûre comme l’enceinte de la maison que l’on habite. Mais il y a plus, mais il y a mieux : heimlich, c’est aussi ce qui est caché, dissimulé, disons le mot… secret (Geheim). Bigre ! L’auteur de L’Ontologie du secret a de la suite dans les idées. Et quand on sait que Heimat renvoie à la patrie, alors… Mais nous ne pouvons pas aller trop loin dans le cadre de cet article. Revenons à nos moutons noirs. Que sont les lieux heimlich du corps humain ? Des pudenda ! Et voilà qu'Adam et Eve reconnurent qu’ils étaient nus, et le père Noé dévoilé, figures qui, comme par hasard, une fois de plus, traversent le roman de Boutang (sur la “préparation” à la nudité, cf. op. cit., pp. 25-26). Ça ne suffit pas ? De quoi meurt M. Brun ? De spasmes Ibid., p. 249). Il semble sujet aux crises d’épilepsie. Quand il cherche à définir l’Unheimlich, que donne Freud comme exemple ? L’épilepsie, bien entendu (ce moment où un corps d’apparence saine semble habité par un démon). Un autre exemple unheimlich ? Le thème du double. Yves, dans le roman de Boutang, duplique la scène originelle, en fidèle doublure de Georges. Telle est sa place dans le scénario écrit pour lui. Et de notre côté, tout est en place pour mettre en évidence l’association freudienne de l’Unheimlich à la compulsion de répétition : «Toutes les analyses précédentes nous préparent à reconnaître que sera ressenti comme étrangement inquiétant ce qui peut nous rappeler cette compulsion intérieure de répétition» (Freud, op. cit., p. 242).
Georges le Revenant, dans la maison hantée, un dimanche, éprouve le sentiment d’inquiétante étrangeté, à l’instar de tous les protagonistes du roman. Freud toujours : «Ce qui paraît au plus haut point étrangement inquiétant à beaucoup de personnes est ce qui se rattache à la mort, aux cadavres et au retour des morts, aux esprits et aux fantômes. Nous avons d’ailleurs vu que nombre de langues modernes ne peuvent pas du tout rendre notre expression : une maison unheimlich autrement que par la formule : une maison hantée. Nous aurions pu à vrai dire commencer notre investigation par cet exemple, peut-être le plus frappant de tous…» (Ibid., p. 246).
Faut-il enfoncer le clou ? Alors lisez le Quatrième chant du Purgatoire, celui de la Luxure, encore et toujours, où Boutang revient — en monomaniaque — sur les revenants et les fantômes, oui, en ce chapitre précis, lointain écho du premier roman : «Le fantôme de Jean Ruo, image de ce mort captif, accompagne Montalte sur la place d’Alésia…» Le Purgatoire, op. cit., p. 207. Cf. également pp. 204 et 205).

La chute de la maison Brun

«Il y a plusieurs demeures dans la maison du Père», assure l’Evangile. Oui. Mais ce qui est valable pour le Royaume des Cieux ne vaut pas pour la maison du père Brun, fût-ce un dimanche après-midi. «[…]est-ce que l’on peut se manquer totalement à soi, ne pas avoir été tout à fait, voilà la question» (9) posée par Pierre Boutang. Autrement dit : les fantômes existent-ils ? Sans doute, mais Dieu les délivre (Dieu qui, pour Pierre Boutang, à la différence de Freud, n’est pas le Général en chef de l’armée des ombres, le patron des fantômes, quoi — du grec, phantasma). «De ce là-bas, de cet ailleurs, je ne sais rien, même si c’est un ailleurs plutôt que l’être vrai de tous les ici, la répétition qui les révèle tels qu’ils ne parvenaient pas à être» (Ibid., p. 81).
Oui, c’est encore toute la question.
«Ce n’est pas la peine de répéter, puisque tout est dès maintenant répété — en Dieu — et y trouve son être» (p. 83).

Notes
(1) Le Purgatoire, éditions du Sagittaire, 1976 (puis éditions de La Différence, 1991), p. 173.
(2) Ibid., p. 180.
(3) La Maison un dimanche, éditions de La Table ronde, 1947 (puis éditions de La Différence, 1991), p. 68.
(4) Ibid., p. 9. Cf. pp. 9 et 24 : «Il voit l’étincelle qui prétend jaillir dans cette rue, et connaît d’une manière confuse, lourde, presque digestive, qu’il n’y a rien de terrible au monde pendant qu’on le vit, mais seulement dans le retour.» «Est-ce pour cela qu’il a insisté, pour me meurtrir, pour répéter, renouveler la souffrance mort.»
(5) Ibid., pp. 32-33.
(6) Cf. Marie Balmary, Le Sacrifice interdit, éd. Grasset et Fasquelle, 1986 (puis Livre de Poche, coll. Biblio essais, 1995).
(7) Ibid., p. 213.
(8) Freud, L’Inquiétante étrangeté et autres essais (Gallimard, coll. Folio). Les remarques étymologiques qui suivent sont de Freud.
(9) La Maison, op. cit., p. 81.